« Je n'évolue pas, je suis le serpent qui se mord la queue. »

 

 

J'aimerais pouvoir me moquer de tout, oublier qu'on m'oublie, oublier la douleur, et les craintes. Ne plus penser à toutes ses choses surement mieux sans moi, oublier d'être de côté, oublier ces éléments qui amplifient cette sensation de coup de poing dans le ventre à chaque découverte, oublier,...
Je suis une gamine puérile, surement, et je m'en fous. Je ne m'habituerais jamais à ce genre de situation, à ces jeux-là, et j'en souffrirais toujours, car je sais que cela sera toujours là, à me faire serrer les dents et crisper les doigts dans mes cheveux.
Après le fait de ne pas être là, de ne pas pouvoir, de ne pas être prise en compte vient le rappel récurent de tout cela, celui qui me tord le ventre. C'est comme se sentir entre parenthèses. Tu es là, mais c'est pas grave. Souris, personne ne semble pouvoir comprendre. Souris juste. 
Je suis fatiguée de penser ainsi, de me sentir ainsi, comme la fille égoïste qui n'aime pas être délaissée. Mais la contrarié déjà présente en ce moment, accentuée devant le semblant d'indifférence que l'on peut m'adresser, n'arrange rien, et fait tourner, tourner, tourner, ces pensées néfastes dans la caboche. Je tourne, en boucle.

 

Dimanche 12 juin 2011 13:18

 

« Je suis celui qui tombe, celui qui a peur, celui au milieu, celui qui court sans fin, celui qui pleure, celui qui sourit, celui qui hurle, celui qui maudit, celui qui aimerait, celui qui aime, celui qui a mal, celui qui guette, celui qui parle pour ne rien dire, celui qui cherche, celui qui attend, celui qui espère, celui qui est bête, celui qui hait, celui qui se déchire, celui qui gaffe, celui qui tremble, celui qui pense, celui qu'on blesse, celui qui n'existe pas, celui qui envie, celui qui s'éloigne, celui qui colle, celui qui murmure, celui qui s'effondre, celui qui fait des nuits blanches, celui qui se ronge, celui qui se consume, celui qui abandonne tout.
Je suis celle qui reste, celle qui croit, celle qui se courbe, celle qui chante, celle qui crie, celle qui oublie, celle qui s'énerve, celle qui énerve, celle qui s'arrache les cheveux, celle qui se roule a terre, celle qui bondit, celle qui déteste, celle qui est parano, celle qui regarde, celle qui contient, celle qui meurt, celle qui râle, celle qui regrette, celle qui est impuissante, celle qui hésite, celle qui est fauchée, celle qui dépense, celle qui garde rancune, celle qu'on abandonne, celle qu'on oublie, celle qui jalouse, celle qui ne peut, celle qui est à bout, celle qui perd, celle qui se blesse, celle qu'on bouscule.
Je suis ceux qui se perdent, ceux qui n'ont plus d'espoir, ceux qui disparaissent, ceux qui vieillissent, ceux qui haïssent, ceux qui n'oublient pas, ceux qui sont trahis, ceux qu'on négligent, ceux dont on se moque, ceux qui sont vaincus, ceux qu'on frappe, ceux qu'on sacrifie, ceux dont on se fout, ceux qui souffrent, ceux qui simulent, ceux qui jouent, ceux qui trébuchent, ceux qui ont espérés, ceux qui sont désespérés, ceux qui croient, ceux qui regardent, ceux qui gribouillent, ceux qui soupirent; ceux qui déchirent, ceux qui se renferment, ceux qui s'envolent, ceux qui se relèvent, ceux qui se rabaissent, ceux qui arrêtent, ceux qui continuent, ceux qui ont hâte, ceux qui freinent, ceux qui régressent, ceux qui effacent, ceux qui veulent disparaître...
Je suis tout ceux-là, celui-là, celle-là, je suis tout cela, tout à la fois, je suis … »

Folle

J'écris, en vain, des mots sans queue ni tête, ceux qui viennent et se bousculent dans ma caboche abimée, fatiguée, usée. J'ai beau être en vacances, je ne me repose pas. Les problèmes tournent sans fin dans ma tête, refusant de s'échapper, de me laisser en paix. Il me faut choisir, prendre une décision, qui me fera mal quelle qu'elle soit. Elle ne sera jamais agréable. Partir, rester, dépenser de l'argent, risquer d'en perdre, je sais que quoi qu'il arrive, j'aurais des regrets. Toujours attendre avant de se précipiter. Je le savais, je le voulais, je n'ai pas vraiment eu le choix. Et maintenant, j'en paye le prix. La colère laisse place à la peur, qui se fait succéder par la mélancolie de beaux jours envolés. Je me sens à bout, vidée, une loque qui essaye d'avancer en semant des morceaux derrière elle. Tout se dégrade y compris moi. Mes angoisses ne se lassent pas et me harcèlent, me rongeant le ventre, à la moindre occasion. J'ai toujours cette crainte de l'étagère, celle juste avant le grenier. Celle où je finirais peut être un jour, avant d'être oubliée. Ce sont toujours les même peines, les même tourments qui m'habitent, ca en devient lassant.
Je me plains sans cesse, je déprime, je me traine. Quand cela prendra t il fin ?


 

Burdel in my mind

Dimanche 15 mai 2011 12:24

« Nouvelle vie, nouveau quotidien, nouveaux visages et pourtant, il savait que rien ne remplacerait ses gens si précieux qu'il avait trouvé un jour. Et il savait, qu'il ferait tout pour être toujours près d'eux. Pourtant, il avait peur à présent, peur qu'en se retournant un jour, il se rendre compte qu'il était à présent tout seul. »


Durant l'année 2010, j'ai perdu le dernier grand père & grand parent qu'il me restait, et perdu l'équilibre familial qui régnait au sein de ma maison, ma famille s'est dissoute. On a appris à vivre à quatre, à se débrouiller, à garder la maison en bon état à deux, et à faire bonne figure. J'ai passé et j'ai eu mon bac, à peu de chose près selon moi. Je suis entrée en fac d'Arts Plastiques, après avoir loupé mes premiers choix, mais je pense que cela me convient, que cela me plait. J'ai travaillé pendant l'été, première expérience dans le milieu actif, et je sais que je ne retravaillerais surement jamais plus chez mon père, M. est une expérience traumatisante.
Je ne peux pas dire que 2010 fut une bonne année, une continuité de 2009, bercée par les crises familiales, les pleurs de deuils, et la fatigue. Y'a eu des bons moments, comme toujours, mais bizarrement c'est les mauvais qui nous marquent le plus. J'ai arrête de vouloir prendre de véritables bonnes résolutions, je n'ai jamais réussi à les tenir. Ce qui me vient en tête en ce début d'année, c'est plus des souhaits, des espoirs. J'aimerais juste le moins d'emmerdes possible, que ceux à qui je tiens soit heureux et ne pas passer un nouveau printemps à pleurer devant une dalle de marbre ouverte.

J'ai connu mes premiers partiels, ce qu'on voyait comme insurmontables, qu'on a passé, et qu'on trouvera tout aussi insurmontables à la fin du prochain semestre. Pour le moment, ils semblent s'être bien passé, avec un peu de chance, j'aurais réussi à validé toutes mes matières -quoi que j'ai peu d'espoir pour l'anglais, faut pas abuser-.

Je recommence les galères de lettres de motivation et cv pour trouver un job d'été, non pas que je veuille vraiment, mais j'ai besoin. J'ai peur de manquer. Et surtout il me faut combler la petite dépense que me fera faire le festival en Espagne dans lequel on s'est embarqué. L'esprit Rock'n'roll.
J'ai peur de l'avenir, peur de ne pas savoir quoi devenir en temps voulu. Peur que ma licence ne m'apporte rien, comme le dise certains (qui sont dans la fac...y'a des choses que je comprends pas). Je ne me sens pas capable d'assumer une vie pour le moment. Je ne me voies pas me débrouiller, et cela m'effraie. Et si je ne devenais rien ?

Plus ça va, plus je me rend compte que je suis pas faite pour les relations. J'en fais trop, ou pas assez, ou je sais pas. Je ne sais pas aller vers les autres, je ne sais pas quoi dire, ou je raconte tout et n'importe quoi. J'ai peur de perdre les gens auquel je tiens, cette peur est toujours présente, me remuant le ventre lorsque je n'arrive pas à dormir. Certains semblent s'éloigner, même ceux qui semblaient penser ne jamais se lasser de moi. Faut croire que ça arrive quand même. J'espère seulement que c'est une fausse impression. Je me pose surement trop de question, comme à chaque fois.
Je m'énerve trop -ça pourrait donner une bonne résolution, mais pour avoir été faite pendant de longues années, je sais que j'y changerais rien-, pour tout, pour rien. Je prends mal des phrases, je m'agace de comportements, je me sens blessée par des remarques, je m'énerve toute seule, à retardement ou juste à cause de moi même. Parfois, j'ai l'impression d'être faite de colère, souvent refoulée comme je peux. Ma sœur a peut être raison quand elle me prédit un ulcère.

Je me sens constamment fatiguée. Par le rythme de vie que j'ai, par le travail, par les soirées, par ce qui se passe autour de moi. Même en vacances, je n'arrive pas à me sentir reposée. Je n'ai pas vraiment le moral, pour changer -faut croire que çela, ça veut pas changer-, malgré les chouettes événements qui se profilent. Je broie du noir, j'angoisse pour des broutilles, je me sens vide, sans énergie, dépourvue de sens et d'intérêt. Trop de choses tournent en vain dans ma tête.
 

 

Je m'épuise.

Burdel in my mind

Jeudi 20 janvier 2011 20:24

« Il se sentait un peu comme ce jouet avec lequel on se serait trop amusé, qui nous aurait suivit durant tant de temps, mais qu'on finit par oublier quelque part, sur le coin d'une étagère, préoccupé par d'autres jeux. On le regarde avec un sourire quand on l'aperçoit, du coin de l'œil, on aime le savoir savoir là mais quelque part, on ressent plus le besoin de l'avoir près de nous. Et un jour, surement, il disparaitra au fond d'un carton, d'un sac, de notre vie, de notre mémoire. Au moment où ils se séparaient, il ne s'était pas retourner pour les voir partir, bras dessus dessous. Il savait qu'il aurait eu trop mal. Cela lui donnait la sensation qu'on l'abandonnait -encore- sur le bord de la route, sans un regard. Il lui fallait oublier sa solitude naissante, malgré ce silence oppressant qui lui faisait sentir qu'il avait surement été vite oublié. Peut être faudrait il qu'il s'y habitue. C'était peut être mieux sans lui. Il n'y avait peut être plus assez de place pour lui, comme s'il risquait de devenir de trop. »

 

Par moment, j'ai l'impression de ramer dans le vide, de faire du surplace, de pas réussir à me rapprocher de certains but, ou de certaines personnes. Comme si c'était moi qui n'avançait pas, ou le reste qui bougeait en même temps que moi. C'est comme si j'étais dans un problème donné à une classe de Cm1. Le genre de problème sur lequel on se casse la tête alors qu'au final, la réponse relève de l'impossibilité d'accomplir le but. C'est le genre d'impressions qui restent là tapies dans l'ombre de notre esprit, qu'on oublie, mais qui ne dorment qu'en surface. Elles guettent la moindre occasion pour venir essayer de semer le trouble dans nos certitudes, attiser nos craintes, nous tordre le cœur. La crainte de l'oubli, que les gens se rendent compte qu'au final, si je suis pas là, ce n'est qu'un simple « tant pis » qui leur traverse l'esprit, qu'ils me laissent un peu plus à chaque fois, c'est ce genre de pensées d'enfant égotistes qui se frayent un chemin en moi.
Ils me sont indispensables. C'est une certitude qui ne me quitte pas. Mais je ne suis pas sure que ca soit quelque chose qui change grand chose, ou du moins en positif. J'ai horreur de penser de telles choses, une partie de moi ne peut s'empêcher de protester, et dans le fond, je me conforte à dire qu'elle a raison. J'espère un jour pouvoir faire taire ces idées qui me répugnent, et pouvoir m'affirmer peut importe les moments, qu'on sera toujours tous ensembles.

Je suis fatiguée. C'est ce qui me vient le plus à l'esprit dernièrement. Fatiguée. De tout et rien. J'ai hâte du mois de septembre, qui signifie pour moi les vacances, un mois entier enfin, à faire ce dont j'ai envie. Me reposer, enfin. Vraiment.
Je connais maintenant la cadence infernale du métro-boulot-dodo, c'est peut être ce qui me fatigue le plus dans mon boulot d'été. La foule s'agglutinant dans des wagons, les odeurs, l'espoir futile d'avoir un siège définitif -et non un strapontin qu'on sait très bien qu'il nous faudra l'abandonné au bout de quelques stations-, la crainte idiote de pas arriver à sortir avant le biip menaçant, la course pour avoir son train, les gens... Je ne suis plus qu'alors qu'une de ces personnes parmi tant d'autres, une petite souris, ballotée par les mouvements de la foule circulant dans les couloirs sombres aux odeurs douteuses, se perdant au milieu des autres, disparaissant aux regards de tous.
Savoir que ce cirque ne prendra pas totalement fin une fois le mois d'aout achevé me fais appréhender l'année prochaine. Je connaitrais ça tous les jours, avec surement une pochette à dessin sous le bras, ratatiner dans un coin, espérant tenir tout le trajet, espérant tenir l'année, espérant tenir tout court.
Mon boulot en lui même me convient. Tant qu'il n'est pas question de téléphone, je n'ai pas à me plaindre. Je fais essentiellement de la paperasse, aucun contact avec une quelconque clientèle, pas de trop grosses responsabilité, des horaires plutôt correctes malgré le fait qu'il me faut aller sur Paris tous les jours... Photocopieuse, scans, surligniage... pour le moment ca reste dans mes cordes malgré mes bêtises courantes. Le plus au final est surement de tenir bonne figure, de parler un minimum avec ces gens inconnus que je dois nommé je suppose collègues. Je suis décidément pas sociable. Je compte les jours qui me séparent d'un semblant de liberté, avant de commencer cet inconnu qui m'effraie, dissimulé sous le nom de fac.


Burdel in my mind

Dimanche 25 juillet 2010 23:00

Depuis plus d'un mois à présent, j'ai atteins la majorité. Un âge dont, à une époque, j'ai longuement rêvé, m'imaginant naïvement que cet âge formidable m'offrirait une certaine liberté. Finalement, la majorité, la belle affaire. Ce ne sont que des mots. Et pourtant, j'ai la cruelle impression qu'une partie de ma vie vient de s'achever, qu'une porte vient de se fermer dans mon dos, que je viens de m'engouffrer dans un monde sans retour possible. Le monde des « grands ». On a finit par grandir, le monde imaginaire nous a maintenant fermé ses portes, on aura beau tambouriner dessus de toutes nos forces, les jointures ne céderont pas. L'âge où c'est finit, on ne grandit plus, maintenant, on n'est plus bon qu'à vieillir. J'ai l'impression d'être vieille, d'avoir perdu beaucoup de temps, de ne pas avoir assez profiter de l'innocence de mon enfance, de la folie de mes âges passés, de ne pas avoir fait grand chose de constructif dans mon début de vie. Je ne fais que gribouiller des mots ou des formes, rien de formidable. Je ne suis qu'une élève moyenne. Je n'excelle dans aucun domaine. L'avenir m'effraie, il me paraît trop prêt, trop incertain, effrayant. Je n'ai aucune idée de ce que je vais pouvoir devenir, faire, vivre. J'ignore où mes pieds et mes mains tremblantes vont pouvoir me mener, et j'ignore si je vais faire de vieux os...ou pas.

Depuis un mois, j'ai dix huit ans.

J'avais tellement peur du printemps, chaque année, j'avais peur. Peur de voir un autre être que j'affectionne disparaître. Et pourtant, cette année, le mal à frapper en début d'année. Mon Bon-Papa, mon dernier grand-père -mon dernier grand-parent en fait-, est décédé en janvier. Le warrior, le combattant, le survivor, celui que je voyais encore comme invincible, comme avec mes yeux de gamine. Le géant à la tête cabossée par cet éclat d'obus. J'avais le cruel espoir que ce ne serait qu'une épreuve de plus pour lui, mais qu'il s'en sortirait, comme toujours. On a eu peur, mais on gardait un espoir cruel au fond du cœur, un espoir nourrit par l'amélioration... un espoir qui s'est brisé. La vie est bizarre depuis, la blessure trop récente ne semble pas encore pouvoir se faire réellement oublier, et éveille des tristesses jusqu'ici refoulées. Aucun d'eux ne m'aura donc vu devenir majeure, aucun d'eux ne me verra avoir mon bac, aucun d'eux ne me verra dans mes études, dans mon avenir, ne verra ce que je deviendrais... Je garde précieusement des morceaux de souvenirs, dans un coin de ma caboche, je chérie des objets évoquant des fragments de leur vie passée, et je conserve en mon cœur le souvenir de tout ces êtres chers disparut. J'aurais aimé être plus proche des mes grands-parents, profiter d'avantage d'eux. J'ai beaucoup de regrets, je ne leur ai pas assez montré combien je les aimais. Il y a tant d'histoire d'eux que j'ignore encore. Je n'ai pas été une petite fille exemplaire, je ne les ai pas assez vu, je n'ai pas assez partagé avec eux, et c'est seulement après les avoir perdu que je m'en rend réellement compte. J'envie ceux qui ont toujours leurs grands-parents et je jalouse ceux qui entretiennent des rapports relativement proches avec eux. A mes yeux, ils ont beaucoup de chance.

Maintenant, je subit le stress des inscriptions aux écoles, j'aimerais tellement être prise là où je le souhaite. Rêve fragile, je doute d'avoir le niveau requis. L'idée de l'année prochaine m'effraie. J'ai peur du nouveau, du fait de voir mon quotidien se briser pour devoir en reconstruire un autre. J'ai peur de ne pas réussir a nouer des liens avec d'autres personnes, je rester enfermer avec moi même. J'ai peur du fait de les voir encore moins souvent que cette année. La coupure du contact quotidien avec des siphos m'apparait déjà comme douloureuse. Mais au final, comme pour maintenant par rapport à ces gens que j'aime, j'ai surtout peur de l'oubli, du remplacement, d'être mise de côté.
Le reflet dans la glace me fait grimacer, l'envie de me couper les cheveux à l'arrache m'effleure l'esprit, histoire de changer cette horrible tête. J'ai des envies que je soupçonne de n'être jamais réalisées, comme me vêtir d'une veste en cuir. 
Je suis fatiguée, je me sens monstrueuse, et rien que ça, c'est épuisant. Mon état psychologique me débecte. Je jalouse, je suis impuissante, je suis ennuyante, je suis collante, je suis tout ce que je voudrais ne pas être. Je suis une trouillarde, une trouillarde qui se retranche derrière des mots cruels et violents, derrière de grands airs. Je me vexe, je me blesse, on me blesse mais au final,c'est surtout le fruit de mon esprit tordu.
Le départ de ma mère laisse un creux mal vidé, une histoire inachevée. Elle part, mais reviens tout le temps, dans cette maison, cette famille qui lui causait apparemment tant de peine. Les affaires restent en majorité, j'aimerais les faire disparaître. Je n'aime pas voir ces objets qui la reflètent, et qui bloquent notre espace, notre univers, qui empêche un renouveau. C'est comme des piqûres de rappel, pour nous rappeler son existence, mais sans nous. Elle est mieux sans nous, on est mieux sans elle. Et là survient le soulagement coupable qui ronge le ventre, et la rancune qui ronge le ventre.

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Sinon, mes pieds sont meurtris, ils ont subit le salon du livre, en talons, c'était pas judicieux comme choix, je le savais pourtant. Mais j'ai aimé cette journée passée auprès de la Goddess, ce sont toujours de bonnes journées avec elle. J'ai vu Boulet, de près et de loin, mais j'ai loupé la dédicace, une autre fois, peut être. En attendant, je vais pouvoir lire le tome 1 du recueil de ses notes.

Burdel in my mind

Dimanche 28 mars 2010 0:23

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