Je ne sais pas pourquoi j’étale cela ici. Je me le dis souvent dernièrement, mes mots me semblent fades et dénué d’intérêt, raconter ainsi ma vie me met mal à l’aise par période, celle-ci passera sûrement, comme les autres.
Je ne sais pas pourquoi j’étale cela ici. Je me le dis souvent dernièrement, mes mots me semblent fades et dénué d’intérêt, raconter ainsi ma vie me met mal à l’aise par période, celle-ci passera sûrement, comme les autres.
Vendredi 29 mai 2009 22:57
Jeudi 9 avril 2009 21:25
Il n’y a si longtemps de ça, enfin relativement, j’ai atteint les dix-sept ans. Rien de particulier en soit. L’atteinte de la majorité sexuel étant à quinze ans, l’ancien droit d’acheter de l’alcool à seize, la majorité à dix-huit. Je me sens comme dans une phase intermédiaire, ma dernière année de mineur. Je m’en rend d’autant plus compte que la seule chose qu’on se dit à dix-sept ans c’est « dans un an, la majorité ». Alors que finalement, la majorité c’est qu’un putain de mot qu’on nous répète depuis qu’on est gosse dans l’espoir de nous donner l’envie de grandir et de nous faire grandir. J’y vais a reculons. Cela ne sera qu’un mot.
Samedi 4 avril 2009 0:04
« Il était au milieu de ce rassemblement, de gens inconnus, devant cette scène. La musique percutait ses tympans. Il était alors ballotté au milieu de cette foule, subissant la violence des mouvements des autres. Les autres, ce bloc de personnes dégoulinantes de sueur, puant la transpiration et la bière, ces inconnus et qui pourtant semblent si familier. Les coups, la douleur, les cris, la transpiration, tout cela provoquait un sentiment d’extase en lui. Il existait, ici et maintenant. »
Un concert est finalement le meilleur moyen d’avoir mal, physiquement parlant, tout en étant dans un état de pur bonheur. Je me suis rendu a celui de Bloc Party, mardi dernier. Je ne connaissais pas vraiment, à part quelques chansons. J’ai beaucoup aimé. Voir Roulie aussi contente m’a fait extrêmement plaisir. La fosse, j’aime. Je suis masochiste, faut croire.
J’ai enfin fini mes bacs blancs. L’oral est peut être celui qui s’est le mieux passé finalement, alors que c’était celui que je redoutais le plus. Je suis tombée sur Aube de Rimbaud. J’aime ce qu’il écrivait. En plus, pour un texte des Illuminations c’est peut être un des plus simples, j’ai eu du bol. Essayer de faire une explication de texte sur voyelles ou sur ponts. Là c’est la grosse marrade. Bref, j’ai réussi à tenir les dix minutes de parole qui nous sont réservées, à nous, élèves, ce qui est apparemment dur. Comme quoi, savoir parler pour rien dire, ça peut servir. Pourtant, à part la bouche sèche, j’avais pas l’impression d’avoir tant parlé que ça. Il me faut juste pouvoir ressortir ma « culture » plus facilement pendant les questions d’entretient.
Durant la semaine, nous avons vu deux comédiens. L’un pour nous parler de drogues et autres problèmes apparaissant souvent à l’adolescence (c’était plutôt simpa comme intervention), l’autre pour nous apprendre à lire théâtralement des textes sur la première guerre. Oui parce que lorsqu’on fera l’échange avec Arras, quand eux, ils viendront ici, nous leur feront visiter la capitale (histoire qu’ils voient autre chose que les champs et la forêt) et nous allons devoir nous amuser à lire ces textes (comme Céline, Remarque ou bien Apollinaire) dehors, en espace publique. Genre devant le palais de l’Elysée ou devant l’arc de triomphe. On lève bien haut les bras tellement qu’on est content. Je suis fatiguée. Fatiguée de me mettre en quatre pour des gens qui au final s’en foutent. Fatiguée d’en voir la plupart tourner les talons dès que l’envie leur prend, juste comme ça. Parce que, c’est comme ça quoi. Fatiguée d’être déçue. Fatiguée d’avoir mal.
Par contre, je trouve ce genre de rencontres très intéressantes. J’aime beaucoup. Mais qu’est ce que je me sens conne quand je dois lire mon texte devant les gens. Diantre, je suis pas arrivée moi hein.
Tellement fatiguée que finalement, je laisse tomber pas mal de ces choses, qui ne valent apparemment pas la peine que je me donne pour. Je ne serais plus celle qui pleurera, je ne serais plus celle qui regrettera, je ne serais plus celle qui tentera de tout rattraper, encore et encore. Je ne serais plus. Mais quand je dis ça, je sais très bien que je me referais avoir.
C’est assez horrible, de voir des gens a qui vous tenez énormément se détacher de vous, petit à petit. Sans vraiment de raison. Que cela soit par la quête du passé, par l’envie de nouveau, par le changement de caractères, par de nouvelles rencontre…parce qu’évidement, c’est pas possible de combiner tout ça. Ha-ha.
C’est marrant de voir comment le soit disant amis passent a la trappe à profit d’autres. Et ça fait toujours aussi mal, malgré les répétitions.
Cela accentue la jalousie, cela accentue la peur de les perdre, ceux qui restent. D’avoir peur du moindre écart, de la moindre absence, comme si cela marquait le début d’une longue série pour finalement se solder par un « plus jamais là ». Je ne veux plus de leurs souvenirs, je ne veux plus de faux sentiments, je ne veux plus de leurs regards, ni du son de leurs voix, je voudrais qu’ils disparaissent. Je ne veux qu’eux, ceux qui arrive à me faire sourire pour un rien, par leur simple présence.
Et puis, je me drogue à McFly. Je dois avouer que comme « anti-dépresseur » ça marche plutôt bien. Ce groupe m’est tombé dessus, par hasard, lors de mes promenades sur le net, depuis, je ne m’en passe plus...
Vendredi 13 février 2009 22:00
« Il sentit quelque chose se fêler en lui. C’était exactement cette sensation-là. Comme si une parcelle de lui venait de se fissurer, si profondément que la plaie ne pourrait cicatriser. Un nœud se forma alors dans son ventre, son cœur se serra, et une envie de vomir se fit sentir. Il sentait son sang battre dans ses tempes, de manière assez douloureuse. Il gardait un regard dans le vide, il regardait ce qui se passait autour de lui sans réellement voir, comme coupé du monde, enfermé dans sa propre douleur. Et lorsqu’il put alors déglutir, il ne put empêcher une larme couler sur sa joue pâle. »
Je suis une personne mauvaise. Je suis un amas de sentiments néfastes. Je suis une fille, sans rêves d’avenir, sans espoir d’avenir, sans avenir finalement. Rongée par la jalousie, la colère,l'anxiété, par la médisance, rongée par un amour dévorant pour certaines personnes, rongée par un putain d'espoir à la con qui arrive d'on ne sait où de temps à autre. Rongée par une violence contre soi-même. Rongée par les regrets, par les remords. Rongée par le manque. Je suis une personne dépendante, d’une multitude de petites choses, mais qui me semblent immenses à moi.
Ah, C’est comme si je pourrissais de l’intérieure. J’ai mal. C’est tellement stupide a dire.
Au moindre faux pas, à la moindre parole que je juge fausse, je m'entraîne dans une colère intérieure violente, il ne faut pas que je recommence, il faut tenir bon. Je suis une fille chiante. Je dois trop réfléchir.
Ah, je devrais arrêter d'interpréter les réactions des gens, ne pas croire que les silences veulent forcément dire quelque chose de négatif envers moi.
Je me sens comme fissurée de partout. Les mots glissent sur ma peau, de temps en temps m’apaisant dans une légère douceur, trop furtive, et souvent, pénétrant sous la peau, laissant une blessure douloureuse qui se refermera avec le temps, cicatrisant plus ou moins difficilement, laissant par moment un abcès à son passage.
Je me sens stupide. J’aimerais disparaître.
Et à c’qui parait, on aurait changer d’année. Cette dernière m’a échappée. J’ai comme l’impression d’avoir perdu le court du temps. Une année me semble un siècle et une semaine un jour. Je me perds dans le temps et l’espace, me sentant vieille dans ma jeunesse, me sentant finie dans mon commencement.
Si je jette un coup d’œil, aussi furtif soit il au dessus de mon épaule, je ne peux que voir que j’ai changé, mais que finalement, au fil du temps pas mal de choses restent les mêmes.
Je me suis dit, jeudi dernier en sport, « c’est comme en 6e. Ca n’a pas changer pour moi…Je suis toujours dans les dernières a être choisie dans les équipes de sport. » A la différence qu’en sixième, ils pouvaient s’engueuler pour ne pas m’avoir.
Je suis toujours capricieuse, je les aime toujours autant, j’ai toujours pas d’avenir dans ma tête, je suis toujours chiante, je suis toujours aussi petite, je suis toujours aussi gamine, je fais toujours la bouffonne du roi mais j’aime un peu plus ça. Je déçois toujours autant mes parents par rapport a mes sœurs, je suis toujours aussi stupide, je ne sais toujours pas me contenter de ce que j’ai. Mon esprit autodestructeur est toujours en service. Cela changera peut être jamais.
Le printemps meurtrier a agit pour la quatrième fois. Pour la troisième fois sur mes grand parents. - Je ne veux pas que le printemps arrive -.
Mais cette année, j’ai ressassé le souvenir d’un certain concert, inlassablement. J’ai eu le cruel espoir de voir un autre groupe, suivit d’une désillusion. Des gens ont bousculer mon cœur et s’y sont fait une place.
J’ai eu mal d’amitié, pour finalement rayer des amis de ma vie, définitivement. Sans jamais regretter aucun des trois. Bon débarras.
J’ai appris a mieux aimer, j’ai appris a parler de mes sentiments envers ceux que j’aime.
Ma vieille chienne a prit un nouveau coup de vieux, ça me fait mal au cœur. Je suis enfin passé en L. J’ai frôler d’avoir un but.
J’ai pas envie de faire une liste de bonnes résolutions. Je ne les tiendrais pas. Je le sais. Et je n’ai pas envie de me décevoir encore, comme chaque année. Non, cette année, j’ai plutôt envie de procéder comme si je faisais un Tanzaku, juste pour moi, dans un égoïsme profond. Si bien que j’aimerais plein de choses. Mais finalement, je vais les écrire, sur un vrai Tanzaku, un vrai de vrai, car j'aimerais que le roi des démons entende mes voeux ~
Mercredi 14 janvier 2009 23:51