« Il se sentait un peu comme ce jouet avec lequel on se serait trop amusé, qui nous aurait suivit durant tant de temps, mais qu'on finit par oublier quelque part, sur le coin d'une étagère, préoccupé par d'autres jeux. On le regarde avec un sourire quand on l'aperçoit, du coin de l'œil, on aime le savoir savoir là mais quelque part, on ressent plus le besoin de l'avoir près de nous. Et un jour, surement, il disparaitra au fond d'un carton, d'un sac, de notre vie, de notre mémoire. Au moment où ils se séparaient, il ne s'était pas retourner pour les voir partir, bras dessus dessous. Il savait qu'il aurait eu trop mal. Cela lui donnait la sensation qu'on l'abandonnait -encore- sur le bord de la route, sans un regard. Il lui fallait oublier sa solitude naissante, malgré ce silence oppressant qui lui faisait sentir qu'il avait surement été vite oublié. Peut être faudrait il qu'il s'y habitue. C'était peut être mieux sans lui. Il n'y avait peut être plus assez de place pour lui, comme s'il risquait de devenir de trop. »

 

Par moment, j'ai l'impression de ramer dans le vide, de faire du surplace, de pas réussir à me rapprocher de certains but, ou de certaines personnes. Comme si c'était moi qui n'avançait pas, ou le reste qui bougeait en même temps que moi. C'est comme si j'étais dans un problème donné à une classe de Cm1. Le genre de problème sur lequel on se casse la tête alors qu'au final, la réponse relève de l'impossibilité d'accomplir le but. C'est le genre d'impressions qui restent là tapies dans l'ombre de notre esprit, qu'on oublie, mais qui ne dorment qu'en surface. Elles guettent la moindre occasion pour venir essayer de semer le trouble dans nos certitudes, attiser nos craintes, nous tordre le cœur. La crainte de l'oubli, que les gens se rendent compte qu'au final, si je suis pas là, ce n'est qu'un simple « tant pis » qui leur traverse l'esprit, qu'ils me laissent un peu plus à chaque fois, c'est ce genre de pensées d'enfant égotistes qui se frayent un chemin en moi.
Ils me sont indispensables. C'est une certitude qui ne me quitte pas. Mais je ne suis pas sure que ca soit quelque chose qui change grand chose, ou du moins en positif. J'ai horreur de penser de telles choses, une partie de moi ne peut s'empêcher de protester, et dans le fond, je me conforte à dire qu'elle a raison. J'espère un jour pouvoir faire taire ces idées qui me répugnent, et pouvoir m'affirmer peut importe les moments, qu'on sera toujours tous ensembles.

Je suis fatiguée. C'est ce qui me vient le plus à l'esprit dernièrement. Fatiguée. De tout et rien. J'ai hâte du mois de septembre, qui signifie pour moi les vacances, un mois entier enfin, à faire ce dont j'ai envie. Me reposer, enfin. Vraiment.
Je connais maintenant la cadence infernale du métro-boulot-dodo, c'est peut être ce qui me fatigue le plus dans mon boulot d'été. La foule s'agglutinant dans des wagons, les odeurs, l'espoir futile d'avoir un siège définitif -et non un strapontin qu'on sait très bien qu'il nous faudra l'abandonné au bout de quelques stations-, la crainte idiote de pas arriver à sortir avant le biip menaçant, la course pour avoir son train, les gens... Je ne suis plus qu'alors qu'une de ces personnes parmi tant d'autres, une petite souris, ballotée par les mouvements de la foule circulant dans les couloirs sombres aux odeurs douteuses, se perdant au milieu des autres, disparaissant aux regards de tous.
Savoir que ce cirque ne prendra pas totalement fin une fois le mois d'aout achevé me fais appréhender l'année prochaine. Je connaitrais ça tous les jours, avec surement une pochette à dessin sous le bras, ratatiner dans un coin, espérant tenir tout le trajet, espérant tenir l'année, espérant tenir tout court.
Mon boulot en lui même me convient. Tant qu'il n'est pas question de téléphone, je n'ai pas à me plaindre. Je fais essentiellement de la paperasse, aucun contact avec une quelconque clientèle, pas de trop grosses responsabilité, des horaires plutôt correctes malgré le fait qu'il me faut aller sur Paris tous les jours... Photocopieuse, scans, surligniage... pour le moment ca reste dans mes cordes malgré mes bêtises courantes. Le plus au final est surement de tenir bonne figure, de parler un minimum avec ces gens inconnus que je dois nommé je suppose collègues. Je suis décidément pas sociable. Je compte les jours qui me séparent d'un semblant de liberté, avant de commencer cet inconnu qui m'effraie, dissimulé sous le nom de fac.


Burdel in my mind

Dimanche 25 juillet 2010 23:00

Par Lolou le Lundi 26 juillet 2010 14:04
Chui désolée. De toute façon il te suffit de relire mes commentaires précédents pour savoir ce que j'en pense, surtout que c'est une question de coïncidence, de mauvais timing c'est tout. Et qu'à mon avis ce que tu dis est beaucoup plus vrai pour moi que pour toi, mais encore une fois c'est totalement subjectif et tu seras pas d'accord. En tout cas moi je me suis retournée, physiquement comme mentalement. Et les seules choses que je range dans des cartons en ayant un sourire quand je les vois, ce sont les souvenirs que je souhaite oublier sans y arriver dans un masochisme complet. Et t'en feras jamais partie, même si t'en as assez de moi et que tu me veux plus, je voudrai jamais t'oublier. De toute manière ça serait pas possible.
J'aimerais bien qu'on soit tous ensemble pour toujours, mais au fond de moi pour l'instant j'arrive pas à m'en persuader. Pessimiste jusqu'au bout. C'est peut-être pas une bonne idée mes commentaires, c'est déprimant à souhait, désolée...

Ouais le train train quotidien est déprimant. J'ai encore moins envie de grandir, de continuer, depuis que j'ai bossé. Ca me déprime totalement. Mais il faut croire qu'on s'y habitue, après tout les adultes sourient souvent et ne se plaignent pas trop de ça. Je ne sais pas, ça me semble une autre dimension, très noire, très quotidienne. Une prison en fait. J'arrive pas à respirer dans cette ambiance, j'arrive pas à me dire que je vis. Je suis là, c'est tout. Je remplis une fonction pour l'Etat, pour la société, pour les gens que je sers. Je suis qu'un objet posé là, qui sert bien à ses heures de boulot et qui se met en veille une fois que c'est terminé. J'avoue que les transports arrangent rien, j'ai pas hâte d'y retourner à la rentrée. En même temps j'ai hâte de rien en ce qui concerne la rentrée.
J'espère que le mois de Septembre t'aidera. T'auras du temps, des amis libres et des sous, toutes les conditions du bonheur. J'espère que ça marchera, de même que la fac. Je sais que c'est pas très motivant mais c'est une expérience à prendre après tout. J'espère que tout ira bien, je le souhaite du fond du coeur. De toute façon c'est tout ce que je peux faire, souhaiter, espérer et commenter. Que des er...
Je suis désolée. Et même si je me trouve horrible, je t'aime quand même <3
Par resume writers le Lundi 5 septembre 2011 12:29
All things in our life have meaning for our future. People should think about their actions.
Par editing service le Jeudi 12 avril 2012 15:22
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Par kitchen units le Mercredi 19 septembre 2012 12:02
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